Baudet du Poitou
Dès le XVII° siècle, le Poitou fut réputé
pour sa production de mules. Les mules résultent d'un croisement
entre le baudet du Poitou et la jument mulassière poitevine. Depuis
la modernisation de l'agriculture, le nombre de baudets a diminué
de façon alarmante. Tout un programme est étudié pour
assurer la protection de cette race pure dans le Poitou, son berceau d'origine.
Mode de vie :Le baudet du Poitou est utilisé exclusivement comme reproducteur.Le petit nombre de baudets et leur grand prix ont fait naître, il y a bien des années, la crainte de les perdre par maladies ou accidents. C'est pour cela que leurs possesseurs ont pris la précaution de les retirer à l'écurie, de leur préparer des cases individuelles et de les laisser en stabulation permanente, les baudets ne sortant que pour les saillies. Ce logement traditionnel est sombre et peu aéré. Les femelles, par contre, vivent à l'extérieur quand le temps le permet. Le poil long et abondant du baudet, signe de pure race et d'excellence, n'est jamais brossé. Les cadenettes finissent par s'agglutiner donnant au baudet le nom de guenillou ou de bouraillou. Elevage des jeunes :Vigoureux dès la naissance, le jeune baudet appelé fedon se tient debout dès le premier jour, vacillant quelque peu sur ses membres. Mais il a très vite la force d'accompagner sa mère dans tous ses déplacements.Ce fedon a le pelage frisé et laineux, à l'air mutin et éveillé, vient volontiers quémander des caresses aux visiteurs. Ce n'est que progressivement que ses poils pousseront et formeront des mèches. Le sevrage des jeunes se fait graduellement à partir de six mois et ils pourront dès deux ans être mis à la reproduction. Sauvegarde :Depuis de nombreuses années, les haras de la Roche sur Yon et de Saintes encourageaient les éleveurs de baudets par des concours et des primes. En 1977, une étude ne recensa que 44 baudets, la race était en train de disparaître...En 1979, à la création du Parc Naturel Régional, furent projetés :
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