Un " mouton noir " bien sympathique
LE MOUTON D’OUESSANT



 
 

Description

 

 
 
 
 
 
 
 

Il existait, jusqu’entre les deux guerres, un petit mouton noir sur l’Île d’Ouessant qui devait vivre sur le continent à une époque plus reculée. Cette race n’a été préservée que par quelques propriétaires bretons dans une optique d’agrément et d’entretien, le reste du cheptel disparaissant par métissage avec des races modernes, plus grandes.
 

Utilisation

On parle beaucoup actuellement d’entretien des friches et des jachère et des solutions plus ou moins exotiques ont été proposées (lamas par exemple). Le mouton d’Ouessant est souvent utilisé comme " tondeuse écologique ", rarement en panne car elle est très rustique et ne craint guère que les chiens errants et le blocage digestif dû à l’entérotoxine (ce dernier étant provoqué par un stress ou un changement brutal d’alimentation). Son utilisation familiale est facile car il se contente d’une surface de 1500 m² minimum, ne touche pas aux écorces des arbres (mais apprécie leur feuillage), sa chair est comestible et sa petite taille l’adaptera facilement au congélateur familial ! Sa chair rappelle un peu la venaison et n’a pas le goût fort, habituel du mouton.

Néanmoins, on le considérera généralement comme un animal familier...sans oublier que les " jeux " des béliers peuvent ne pas être appréciés de tous !
 

Un animal exemplaire

Ce futur envisageable doit faire réfléchir ceux qui croient que la sélection " améliore " le cheptel. Il n’y a pas d’amélioration absolue des qualités d’un animal (on ne fait pas " mieux que la nature ") mais une adaptation à des conditions de vie et de nutrition. Le mouton d’Ouessant est typiquement peu adapté aux conditions d’exploitations intensives (petite taille, sensibilité aux changements d’alimentation et d’herbage), ce qui explique sa disparition des landes bretonnes. Par contre, ces mêmes " handicaps " se révèlent finalement avantageux pour une autre utilisation, l’entretien des espaces inexploités.

Ceux qui connaissent un peu de Génétique des Populations et d’Évolution savent que la sélection naturelle, contrairement à la sélection pratiquée par l’Homme, n’élimine rien; les gènes " défavorables " deviennent simplement très rares. Si les conditions de vie changent, c’est souvent parmi ces gènes rares que va se trouver la solution pour adapter la population aux nouvelles conditions des vie. Tout se passe comme si la nature se disait, comme nos grands-mères, " jetons pas, ça peut servir ".

Adressons donc un grand merci aux quelques propriétaires qui ont refusé de "jeter" le mouton d’Ouessant, comme à tous les éleveurs de FERME qui recherchent, conservent et développent ce dont la sélection par l’Homme s’était débarrassé.
 

Daniel PIQUET

Standard

  • Il s’agit d’un mouton noir (parfois blanc ou marron, mais toujours de teinte unie) d’une grande rusticité et très résistant aux maladies ovines classiques.  
  • Sa taille ne doit pas dépasser 49 cm pour le bélier et 46 cm pour la brebis;  
  • les poids moyens sont respectivement de 13 à 18 kg et de 11 à 16 kg. 
  • Le cornage du bélier possède une seule volute de belle amplitude.  
  • L’agnelage est facile avec un petit par mère. 


 

Pour en savoir plus

Le Groupement des Éleveurs de Mouton d’Ouessant 
 
 


GEMO Landes de Huaud 
44880 Sautron 


 










s’occupe de la promotion, de la sélection et du conseil aux éleveurs de cette race ovine dont les effectifs sont assez faibles pour le moment. On peut penser qu’ils vont s’étoffer pour une utilisation familiale (agrément et entretien des terrains) compte-tenu de ses atouts, rusticité, petite taille, résistance aux maladies.