Porc basque


 
 

Description

 

Historique

 La race porcine basque peuplait les départements des Pyrénées "occidentales" et "hautes" ainsi que les provinces espagnoles du Nord. On la connaissait sous des noms divers : La variété béarnaise plutôt noire que blanche, au corps mince et aux membres longs qui a subi de nombreux croisements avec les races Craonnaise et Large White. Cette variété n'a jamais eu d'existence officielle.
 La variété basque, plus courte sur pattes, au corps plus ramassé. sans tâche noire au milieu du dos.
La variété bigourdane ou Pie noir du Pays basque ou Cul noir de Bagnères de Bigorre. Cette variété possédait un nez plus court, des oreilles éloignées à la base et légèrement tombantes.

Cette race remarquablement adaptée à l'élevage en montagne, a disparu avec les chênes victimes des déboisements inconsidérés effectués par les bergers à la recherche de nouveaux terrains de pacage pour leurs moutons.
Aujourd'hui, l'abandon des cultures traditionnelles (pomme de terre, maïs, orge) a laissé la place aux prairies et les bovins ont remplacé les porcs
 
 

Aptitudes

 Dans les conditions climatiques qu'il rencontre,. le porc basque est l'exemple même du porc montagnard adapté à un élevage extensif. C'est un animal docile agile. Il est peu exigeant sur le plan l'alimentation.

Il est préférable l'abattre à un an lorsqu'il a atteint le poids de 120 à 140 kg. Après, il devient trop gras. La chair est savoureuse et dense. Le jambon est lourd et la longe parfois infiltrée de gras. Après séchage, les jambons, qui étaient dans l'ancien temps, préparés en Béarn et salés avec le fameux sel de Salies de Béarn, sont très colorés et fermes. Ils ont fait la renommée du jambon de Bayonne.
 La f aible prolificité des truies est probablement le résultat d'une trop forte consanguinité et d'un manque desélection. Les mères sont très laitières et perdent peu de porcelets avant sevrage.
 Des travaux de 1'INRA datant de 1956 font état d'un indice de consommation de 3,7 et d'un GMQ de 539 grammes.

Situation géographique

  La population actuelle se trouve essentiellement dans le centre du département des Hautes Pyrénées. Il existe quelques éleveurs à l'est des Pyrénées-Atlantiques. La presque totalité des reproducteurs  repérés en 1980 étaient regroupés dans un rayon de 30 km.

Effectifs

 Depuis la fin du XIX siècle. les effectifs diminuent et 1 cinquantaine de reproducteurs plus ou moins repérés en 1981 se trouvent localisés autour de Bagnères de Bigorre
La pureté de certain animaux peut-être facilement remise en cause lorsque l'on compare leur robe avec celle que décrivait le standard de la race en 1921 Des croisements récents avec la race gasconne en sont probablement en cause.
 En 1982. il ne restait plus qu'une soixantaine d'animaux.
 Les effectifs de truies basques ont connu une forte progression depuis 1988 alors q ue le nombre d'élevages restait sensiblement le même. Cette évolution qui tra duit une augmentation du nombre de truies par élevage est à mettre en relation avec la mise en place d'une filière commerciale qui assure un débouché aux animaux. 

Standard

  • Le porc basque est un cochon de taille moyenne (75 cm de hauteur au garrot et lm40 de longueur de corps) 
  • La tête doit être longue avec un groin mobile et un profil droit. 
  • Les oreilles sont égales aux deux tiers de la longueur de la tête, charnues, larges, rapprochées aux épaules et une rosace sur la croupe. 
  • Le corps est cylindrique,  le cou large et musclé avec un léger fanon, la poitrine est large. 
  • Les membres sont forts et les sabots résistants. 
  • La plupart des animaux ont un dessus "qui se tient mal" et sont légèrement ensellés. 
  • La croupe est avalée (dite en cul de mulet). 

  • Les jambons sont développés mais peu épais.

Pour en savoir plus

Mme Ève PINAULT
Extrait de sa thèse : "la conservation des races domestiques. Un exemple : le porc Gascon"
École vétérinaire de Toulouse
23 ch. Des Capelles
31076 Toulouse






qui nous a permis de reprendre des éléments de sa thèse pour cet article